Bien que les métiers du soin et de la santé mentale (et par extension sexuelle) se démocratisent et sont de plus en plus sollicités, la distinction “sexothérapeute / sexologue” reste encore compliquée pour certains. Quand on pense “santé sexuelle”, on pense automatiquement aux sexologues. Mais à chaque trouble et à chaque patient son thérapeute ! Sexothérapeutes et sexologues possèdent chacun des champs d’action bien distincts. Vous n’iriez pas voir un cardiologue pour une fracture du poignet, tout comme on ne consulte pas un sexothérapeute pour une prescription de Viagra. Je vous propose donc d’éclaircir les différences entre ces deux spécialistes dans cet article.
Le sexologue
Le sexologue est avant tout un médecin, c’est à dire qu’il a fait des études de médecine qui lui permettent notamment de prescrire des médicaments. C’est généralement le premier spécialiste que l’on consulte lorsque l’on souffre de difficultés sexuelles. Il peut diagnostiquer et traiter de multiples pathologies liées au corps. Souvent, un sexologue aura d’autres casquettes comme médecin généraliste, gynécologue, urologue ou andrologue.
Le sexothérapeute
A contrario, le sexothérapeute n’a pas de formation en médecine, il ne peut donc pas prescrire de traitement et ne touche pas ni n’examine ses patients. Son outils de travail est le cerveau de son interlocuteur. Il utilise la parole pour prendre en charge les souffrances et blocages au cours d’une thérapie plus ou moins longue.
En tant que sexothérapeute, il est primordial pour moi de m’enquérir du cheminement de mes patients. Les difficultés rencontrées sont-elles d’ordre médicales ou bien psychologiques ? Des examens cliniques ont-ils été réalisés en amont ? Est-ce que mes patients suivent un traitement ? Une fois l’hypothèse de l’origine médicale du trouble, de la dysfonction ou de la souffrance écartée, c’est la que le travail peut commencer !
Bien sûr, il est possible et même préférable dans certains cas d’allier un suivi médical à la sexothérapie.
En résumé, et si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet article (je me permets de reprendre l’expression d’une patiente) : les sexothérapeutes sont des psychologues du cul !
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